HIS TOI RE
La ligne de Petite Ceinture est une ligne de chemin de fer de 32 kilomètres de longueur. Ouverte par tronçons de 1852 à 1869, elle a d’abord pour but de permettre à des trains de marchandises de contourner Paris.
En 1862, elle s’ouvre aux voyageurs offrant alors un service circulaire à travers les quartiers périphériques de la capitale et permettant d’éviter les gares terminales établies par les grandes compagnies.
La Petite Ceinture atteint son apogée en 1900 où elle assure la desserte de l’exposition universelle (terminus du champ de Mars) et transporte plus de 38 millions voyageurs. Suit alors une longue période de déclin qui voit la ligne délaissée par les Parisiens, en raison de la concurrence croissante du métro.
En conséquence, la ligne est, pour l’essentiel de son parcours, fermée au trafic des voyageurs depuis le 23 juillet 1934. Le trafic de marchandises disparaît à son tour en 1990. La ligne est désormais en grande partie mise en sommeil.
Laissées pour compte, les infrastructures ont aujourd’hui été envahies par une dense végétation, ce qui donne à la ligne une atmosphère particulière et a permis le développement d’une biodiversité unique à Paris.
Me voilà à Paris ! Ah Paris, ville lumière, ou se cache bien des secrets. Évidemment, une fois n’est pas coutume, quand je me déplace dans une ville pour visiter ou pour des vacances, il est primordial de chercher des endroits abandonnés pour une petite session Urbex.
Nous voulions tout d’abord explorer une ancienne clinique chirurgicale infantile abandonnée en plein centre de Paris, mais malheureusement, détruit début 2020. Après des trois heures de recherche, nous sommes tombés sur la petite ceinture. Les photos des explorateurs donnaient envie et d’après les infos, c’est facile d’accès.
Sac à dos, boisson et appareil photo, nous voilà prêts pour explorer cette petite ceinture. D’après les informations d’internet, pour y accéder il faudrait commencer depuis le premier arrêt du train. Nous sommes donc arrivés dans le 15e arrondissement à la recherche de voies abandonnées.
Bingo, on les voit, on les suit, pour arriver à la toute base, mais malheureusement le seul moyen d’y accéder est verrouillé par un cadenas. Manque de chance, on ne pourra pas y accéder par là. Toutefois, en regardant bien les voies, des personnes s’y promènent. Donc il y a belle est bien un moyen d’y accéder. En tournant un peu dans le quartier, nous avons trouvé un grillage totalement ouvert ce qui nous a permis de rentrer tranquillement
Nous sommes sur les voies et commençons notre périple, car oui, le plus beau des endroits de la petite ceinture et bien naturellement à la fin, du coup on devra se la taper entièrement. Nous arrivons à l’entrée d’un tunnel ou l’on voyait à peine le bout. iPhone en main, et c’est parti. À l’entrée de ce tunnel se tressait une tente, un canapé, un miroir posé sur une chaise et de la très bonne musique. Un squatteur plutôt bien fortuné. Dans la tente, il y avait un lit, un duvet (couette pour nos amis français) et un gars torse nu. Il roulait des cigarettes. Je me suis permis de lui demander…
– Bonjour, excusez-moi, à la fin du tunnel, il y à un moyen de continuer ?
– Bonjour, il y a une barrière au bout, mais elle doit faire votre taille, donc vous pouvez facilement la chevaucher.-Merci beaucoup excellente journée
– PareilEn me retournant, je vois l’ombre d’un homme maigre, se tenant devant ces affaires roulant ces cigarettes, avec en fond, l’arc du tunnel avec la végétation. Sans vouloir être impoli, je lui demande :
– Excusez-moi, mais…. Est-ce que je peux vous prendre en photo ?
– c’est pour quoi ?
– à titre personnel, ce n’est pas pour les journaux
– Écoutez, ça me dérange un peu, car je ne suis pas censé être là et je dois payer déjà une facture à la SNCF. Après je ne peux pas vous en empêcher de le faire.
– Je ne vais pas prendre de photo, passez une bonne journée
MAIS ÇA MA TELLEMENT DÉMANGÉ
On continue d’avancer dans ce tunnel laissant derrière nous, la lumière et notre cher vagabond. Nous l’avons fait en été et une fois au milieu du tunnel, la température avait facilement chuté de 10-15 degrés. Le bruit de nos pas résonnait dans le tunnel. J’ai demandé à s’arrêter et à écouter.Je ne sais pas si ça t’est déjà arrivé, mais, quand tu écoutes le silence, il peut arriver que cela fasse mal aux oreilles.C’était typiquement ce qui nous arrivait. Le silence était assourdissant et on pouvait entendre plus loin des gouttes d’eau tombées. On se serait dit dans une grotte. Après 20 min de marche nous voilà enfin de l’autre côté.
Nous voilà arrivés, enfin, et ça valait son pesant de cacahuètes. Magnifique. Le bruit de la mégapole étouffé par cette crevasse. C’était fou